Ressources pour le secourisme en France

Prise en charge du nouveau-né à la naissance

  • poser le nouveau-né sur le ventre de sa mère et sur le côté, peau contre peau, la tête bien dégagée ;
  • mettre une paire de gants à usage unique propre ;
  • examiner le nouveau-né en appréciant :
    • son cri ou sa respiration,
    • son tonus (mouvements spontanés des membres).

NB : L’existence d’une pâleur doit alerter les secouristes et être indiquée lors de la transmission du bilan.

Le nouveau-né est en bonne santé

Le nouveau-né en bonne santé présente une respiration et un cri vigoureux ; un tonus vif.

  • clamper le cordon au minimum après 1 minute de vie ;
    Une fois clampé, il est possible ensuite de couper le cordon.
  • protéger le nouveau-né contre le froid. Pour cela :
    • sécher par tamponnement la peau et la tête du bébé, à l’aide d’une serviette propre, sèche et tiède,
    • protéger le nouveau-né des courants d’air et du froid en l’enveloppant.
      Envelopper la tête et le corps du nouveau-né, à l’exception de la face, dans des serviettes ou des vêtements secs et chauds ou le glisser dans un sac en polyéthylène.
      Si possible, couvrir sa tête à l’aide d’un bonnet.
  • couvrir la mère ;
  • surveiller le nouveau-né.

Lors de son transport, le nouveau-né doit être placé dans un système fermé et fixé (incubateur, lit-auto).

Le nouveau-né n’est pas en bonne santé

Le nouveau-né n’est pas en bonne santé lorsqu’il :

  • ne respire pas ;
  • ou ne présente pas de cri ;
  • ou ne présente pas une respiration normale ;
  • ou est hypotonique.

Dans ce cas, il convient de demander en urgence un avis médical tout en débutant les manœuvres de réanimation pour permettre au nouveau-né de respirer :

  • clamper le cordon dès que possible ;
    Une fois clampé, il est possible ensuite de couper le cordon.
  • placer le nouveau-né sur une surface plane recouverte d’un linge propre (pour l’isoler du froid), après avoir clampé le cordon ombilical ;
  • libérer ses voies aériennes en plaçant sa tête en position neutre et si nécessaire en aspirant prudemment sa bouche puis ses narines ;
  • si son état est inchangé, réaliser 40 insufflations à l’air en 1 minute ;
    Si le thorax ne se soulève pas après les 5 premières insufflations, vérifier la liberté des voies aériennes et l’étanchéité du masque.
  • si vous êtes doté d’un appareil de mesure de la fréquence cardiaque pour le nouveau-né, le mettre en fonction (SpO2, monitoring).

L’état du nouveau-né reste inchangé

  • réaliser une réanimation cardio-pulmonaire avec apport complémentaire d’oxygène et sans pose de défibrillateur ;
    Le rythme de la RCP est de 3 compressions à une fréquence instantanée de 120 par minute pour 1 insufflation.
  • réévaluer l’état du nouveau-né toutes les minutes et adapter la conduite à tenir.

L’état du nouveau-né s’améliore

  • si l’état du nouveau-né s’améliore (l’enfant crie, respire et s’agite), assurer une surveillance étroite de sa respiration.
    En cas de doute, reprendre la réanimation cardio-pulmonaire.

Conduite à tenir en fonction de la fréquence cardiaque

Si vous pouvez mesurer sa fréquence cardiaque, suivre la procédure suivante :

  • la FC est inférieure à 60 battements par minute : réaliser une RCP avec un apport complémentaire d'oxygène et sans pose du DAE,
    Le rythme de la RCP est de 3 compressions à une fréquence instantanée de 120 par minute pour 1 insufflation.
  • la FC est entre 60 et 100 battements par minute : réaliser des insufflations à l’air, sans compressions thoraciques,
    Réévaluer la fréquence cardiaque toutes les minutes pour adapter la conduite à tenir.
  • la FC est supérieure à 100 battements par minute : surveiller étroitement le nouveau-né.