Ressources pour le secourisme en France
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Pansement compressif

Indication

Le pansement compressif est indiqué pour relayer une compression manuelle efficace, lorsque la localisation le permet.

Justification

La pose d’un pansement compressif permet de libérer le secouriste tout en maintenant une pression suffisante sur la plaie qui saigne pour arrêter l’hémorragie.

Matériel

Soit :

  • un paquet de plusieurs compresses ou un pansement « américain » et une bande élastique adhésive ou auto-agrippante ;
  • un coussin hémostatique : pansement individuel comprenant un tampon de mousse, une compresse stérile et une bande élastique ;
  • un pansement compressif d’urgence, qui contient dans le même emballage une bande élastique équipée d’un tampon de gaze, une languette de maintien (applicateur de pression) et un élément de fermeture en plastique.

L’élasticité de la bande est un élément important si l’on veut obtenir une pression suffisante pour maintenir l’arrêt du saignement.

Réalisation

En règle générale

  • placer le pansement sur la plaie ;
    Si une compression manuelle a déjà été réalisée, la substitution de celle-ci par le pansement compressif doit être la plus rapide possible.
  • réaliser un bandage serré recouvrant complètement le pansement ;
    La pression doit être suffisante et éviter la reprise du saignement.

Dans le cas d’un pansement compressif d’urgence

  • ouvrir l’emballage ;
  • retirer le pansement de l’emballage sous vide ;
  • appliquer la compresse sur la blessure et réaliser un tour ;
  • passer le bandage élastique dans la languette de maintien en plastique (applicateur de pression) ;
  • tendre le bandage élastique en le ramenant en sens inverse, en tirant la languette de maintien en plastique vers le bas ;
  • enrouler le bandage en le serrant sur la compresse ;
  • fixer l’élément de fermeture (languette) à une des couches du bandage élastique à l’aide des crochets.

Cas particuliers

Dans certaines localisations de plaie en zone « non garrotable », il est parfois possible de réaliser un pansement compressif en prenant appui sur un relief osseux opposé. Par exemple :

  • cou avec contre-appui sur l’aisselle opposée ;
  • aisselle avec contre-appui à la base du cou côté opposé ;
  • fesse avec contre-appui sur le bassin ;
  • pli inguinal avec contre-appui sur le bassin ;
  • cuir chevelu avec contre- appui sur le menton.

Ces techniques sont particulièrement utiles en cas de nombreuses victimes où le secouriste ne peut pas rester fixé sur une seule victime.

Risques et contraintes

Le pansement compressif peut être moins efficace qu’une compression manuelle. Il est constaté alors une reprise du saignement au travers du pansement (suintement de sang). Il faut réaliser un autre pansement sur le premier afin d’augmenter la compression. Si ce n’est toujours pas efficace, reprendre la compression manuelle par-dessus.

La compression doit être suffisante pour arrêter l’hémorragie. Si la victime se plaint d’une douleur importante à l’extrémité du membre ou si celle-ci devient froide, engourdie ou violacée (couleur du lit de l’ongle), demander un avis médical rapidement.

Certaines localisations ne permettent pas de comprimer suffisamment l’endroit qui saigne (cou, thorax, abdomen). Si l’on est dans l’impossibilité de réaliser ce pansement, la compression manuelle sera maintenue.

Évaluation

Le pansement compressif est efficace si le saignement est arrêté.